Roselend

  • Hydrogène
Labellisé par Tenerrdis
Une 'tite ampoule

Tester sur des machines à traire mobiles la possibilité de remplacer les groupes électrogènes à gasoil par des groupes électrogènes à hydrogène.

Un projet qui s’inscrit comme solution d’avenir pour le territoire

Ce démonstrateur est né de deux ambitions. D’abord, l’ambition commune et partagée entre les acteurs locaux de développer économiquement le territoire du Beaufortain tout en garantissant un équilibre harmonieux entre le pastoralisme, le tourisme, l’hydroélectricité et la biodiversité. C’est l’essence du projet Roselend. Ensuite l’ambition, dans un contexte plus général, de déployer l’H2 comme solution d’avenir pour les territoires, en répondant aux appels à projets « Briques Technologiques » et « Ecosystèmes territorial » de l’Ademe, en lien avec la communauté de communes Arlysère et les autres acteurs territoriaux.

Remplacer le gasoil par l’hydrogène

Les groupes électrogènes à gasoil qui alimentent les machines à traire mobiles génèrent un bruit important, des fumées et odeurs sur les lieux de traites. Des nuisances pour les alpagistes, les randonneurs, la faune, … L’utilisation d’un groupe électrogène à hydrogène (dispositif quasiment silencieux, sans fumées ni odeurs) permettrait de diminuer fortement ces nuisances.

Aujourd’hui, le dispositif « machine à traire mobile + groupe électrogène à gasoil » est majoritairement utilisé sur le territoire de la communauté de communes Arlysère qui compte 158 alpages et 49 montagnettes avec traite. A l’échelle des 4 communes du Beaufortain, 70 exploitations utilisent actuellement des groupes électrogènes diesel.

Le projet, concrètement 

Après avoir mesuré au cours de l’été 2020 les besoins en énergie des machines à traire mobiles, les tests avec le prototype à hydrogène ont eu lieu au cours de l’automne 2020 autour des sièges d’exploitation et se sont avérés concluants.

L’expérimentation continue maintenant autour des 2 axes :

1) La poursuite des essais avec un second démonstrateur pendant une saison d’alpage complète avec une conception proche de la conception industrielle. C’est-à-dire  :

  • Peu encombrant (volume proche d’un groupe électrogène à gasoil)
  • Robuste et fiable en utilisation « alpage »
  • Pouvant être raccordé à des panneaux solaires pour compléter l’apport en énergie.

Le démonstrateur est composé d’une pile à combustible hydrogène, d’une batterie, de 3 onduleurs permettant de délivrer du courant triphasé, d’un automate de contrôle et éventuellement de panneaux solaires. L’ensemble est compact afin d’être facilement transportable (sur un tracteur ou dans une remorque), pratique d’utilisation, robuste et fiable. Dans la prolongation de l’expérimentation menée en 2020, EDF, en lien avec la SEA et les éleveurs, poursuivra l’accompagnement technique du projet et réalisera le suivi des études, de la conception du démonstrateur, des essais usine et de la mise en service du démonstrateur.

2) L’hydrogène fourni pour l’expérimentation est décarboné.

En parallèle de ce projet, EDF est en phase de d’études pré-opérationnelles pour l’installation d’un électrolyseur sur un site de production d’hydroélectricité en Beaufortain. Ainsi, le démonstrateur devrait être opérationnel en juillet 2021 pour une inauguration en septembre. Au cours de l’été, la SEA73 assurera la planification, la coordination et le suivi (aux côtés d’EDF) des tests en alpage pour le groupe électrogène à H2. De son côté, EDF assurera la mise en place et le suivi de la production d’hydrogène à partir de l’électrolyseur.

Un projet porté par

Rôle de Tenerrdis

Tenerrdis a labelisé le projet

Témoignage

Sébastien Mailland-Rosset, Chargé de la coordination, SEA73

S’interroger et expérimenter des solutions nouvelles à travers le prototype de groupe électrogène à hydrogène, c’est anticiper et se donner les moyens d’un pastoralisme totalement vertueux ne mobilisant quasiment plus d’intrant et globalement décarboné. Un tel projet marque aussi la volonté des éleveurs de ne pas subir les événements et d’anticiper les changements à venir. Et de manière, pragmatique, c’est aussi leur apporter du confort au travail, en remplaçant le bruit du groupe électrogène à gasoil par une quasi-absence de bruit pendant la traite.